À la fin de l’année 2024, les données satellites de la société canadienne GHGSat ont permis d’éviter l’émission d’une quantité de méthane équivalente à celle produite en un an par 3,5 millions de voitures. C’est ce qu’a annoncé l’Agence spatiale canadienne (ASC), saluant l’apport crucial de cette technologie dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Grâce à sa haute résolution, la technologie de GHGSat peut détecter de petites fuites de méthane issues de sources variées : infrastructures pétrolières et gazières, décharges, fermes ou stations d’épuration. Ces données sont devenues rapidement un outil précieux pour les chercheurs et les décideurs.
Fondée en 2011 à Montréal, l’entreprise collabore avec des institutions majeures comme l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Commission européenne. En 2025, cette coopération s’est renforcée avec la désignation de GHGSat comme “mission contributive de Copernicus”, le programme phare de l’Union européenne dédié à la surveillance de l’environnement.
GHGSat a lancé son premier satellite en 2016, devenant ainsi la première entreprise au monde à mesurer les émissions de méthane depuis l’espace, à l’échelle des installations. Elle dispose aujourd’hui d’une constellation de 11 satellites. En 2023, elle a franchi une nouvelle étape avec le lancement de Vanguard, le premier satellite commercial capable de mesurer les émissions de dioxyde de carbone d’installations industrielles individuelles.
Une avancée technologique majeure qui place l’observation spatiale au cœur de la lutte contre les gaz à effet de serre.