Le premier Sommet africain sur l’hydrogène vert a ouvert ses portes ce jeudi 12 juin au Cap, en Afrique du Sud. À plus de 1 400 kilomètres de Pretoria, ce rendez-vous stratégique réunit des ministres africains de l’Énergie, des décideurs, des investisseurs, des chercheurs et des experts autour d’un objectif commun : valoriser le potentiel du continent en matière d’hydrogène vert.
Organisé sous le thème « Libérer le potentiel de l’hydrogène vert de l’Afrique pour une croissance durable », le sommet met l’accent sur les opportunités d’investissement et les partenariats nécessaires pour faire émerger une industrialisation verte à l’échelle continentale.
Avec ses vastes ressources en énergies renouvelables et l’étendue de son territoire, l’Afrique possède les atouts pour devenir un leader mondial dans cette filière. Les experts insistent sur le rôle que pourrait jouer l’hydrogène vert dans la création d’emplois non polluants, l’essor d’un approvisionnement énergétique local et la génération de revenus à l’exportation. Mais pour cela, une coopération étroite entre gouvernements, secteur privé et société civile est jugée indispensable afin de mettre en place des cadres réglementaires et financiers adaptés.
L’hydrogène vert est aujourd’hui considéré comme une solution clé pour décarboner des secteurs à fortes émissions comme l’industrie lourde et les transports. C’est dans ce contexte que six pays — le Maroc, l’Égypte, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Mauritanie et la Namibie — ont formé l’Alliance africaine pour l’hydrogène vert. Ce groupe a récemment été rejoint par l’Angola, Djibouti, l’Éthiopie, l’Algérie et le Nigéria, tous désireux de jouer un rôle majeur dans cette industrie naissante.
Pendant deux jours, les participants vont débattre de la place de l’Afrique dans la chaîne de valeur mondiale de l’hydrogène, du rôle des technologies et des investissements à mobiliser. Le programme prévoit notamment le lancement d’un rapport continental sur l’hydrogène vert, ainsi que plusieurs panels de haut niveau sur des sujets allant de la stratégie africaine à la transition énergétique, en passant par les enjeux de production et d’équité.
Des tables rondes aborderont également les investissements européens, la planification énergétique, l’exploitation des minéraux critiques et la propriété intellectuelle des technologies développées localement.
L’Afrique pose ainsi les bases d’un avenir énergétique plus propre et plus autonome.
