Le Bureau international du Travail a exprimé, ce lundi à Genève, sa volonté d’accompagner le Royaume du Maroc dans les réformes majeures engagées en matière de législation du travail et de structuration syndicale. Une déclaration formulée par le Directeur général du BIT, Gilbert Houngbo, à l’issue d’un entretien avec Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, en marge de la 113e Conférence internationale du Travail.
Lors de cet échange, les deux responsables ont passé en revue les différents axes de coopération entre le Maroc et le BIT, notamment à la lumière des avancées enregistrées dans le domaine du dialogue social depuis la visite de M. Houngbo au Maroc en 2024.
« Le dialogue social a connu une progression notable et le ministre nous a fait part de sa volonté de le renforcer davantage », a indiqué M. Houngbo, se félicitant de la dynamique enclenchée dans ce domaine stratégique. Il a également salué le lancement de grands chantiers de réforme, à savoir la refonte du Code du travail et l’élaboration d’une nouvelle loi sur les syndicats, affirmant que le BIT est pleinement disposé à apporter son expertise technique et son soutien institutionnel à ces projets structurants.
Des réformes appuyées sur des résultats concrets
Pour le ministre Younes Sekkouri, ces réformes s’inscrivent dans un contexte positif, marqué par une amélioration des indicateurs de l’emploi au Maroc. « En 2025, nous avons enregistré la création nette de 282.000 emplois, après une perte de 80.000 postes en 2024 », a-t-il précisé, soulignant la nécessité de renforcer cette dynamique par des réformes de fond.
M. Sekkouri a également mis en avant l’ambition du Maroc de rester à la pointe des transformations du marché du travail, notamment en matière de régulation des nouvelles formes d’emploi, telles que le travail via les plateformes numériques. Des thématiques sur lesquelles le BIT s’est engagé à soutenir le Royaume, aussi bien à travers son bureau de représentation à Rabat que par le biais de ses experts à Genève.
Une conférence mondiale prévue au Maroc en 2026
L’entretien a également permis d’évoquer la tenue, en 2026, de la 6e Conférence internationale sur l’élimination du travail des enfants, que le Maroc accueillera. Un choix qui reflète, selon le ministre, « l’engagement constant du Royaume en faveur des droits fondamentaux au travail, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».
Cette conférence internationale sera une occasion de valoriser les efforts du Maroc dans ce domaine et de renforcer la coopération avec les partenaires internationaux autour des enjeux du travail décent, de la justice sociale et de la protection des catégories vulnérables.