En 2023, les secteurs liés aux océans – transport maritime, tourisme, pêche et énergie marine – ont représenté 7 % du commerce mondial, générant plus de 2 200 milliards de dollars, selon un nouveau rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié ce mercredi 4 mai.
Dans son Global Trade Update de juin, l’agence onusienne alerte sur les menaces qui pèsent sur cette économie bleue, essentielle à la prospérité mondiale. Elle souligne que l’économie des océans, qui soutient l’alimentation, l’énergie, l’emploi, les transports et l’innovation, fait face à une série de défis croissants : bouleversements climatiques, tensions géopolitiques et fragmentation du commerce mondial.
À l’approche de la Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), la CNUCED appelle à une action urgente pour protéger cette économie vitale. Elle plaide pour des règles plus strictes, des infrastructures plus intelligentes et une coopération internationale renforcée, afin de garantir un développement maritime durable.
Le rapport note que, l’an dernier, les services comme le transport maritime et le tourisme ont connu un rebond plus rapide que les biens, témoignant d’une reprise de la demande mondiale post-pandémie. Mais cette dynamique est menacée par des pressions environnementales toujours plus fortes : élévation du niveau de la mer, pollution plastique, perte de biodiversité ou encore vulnérabilité accrue des infrastructures côtières.
À cela s’ajoute la multiplication des barrières commerciales, qui pourrait détourner les investissements nécessaires à la transition durable du secteur maritime et compromettre les échanges internationaux.
Face à ces risques, la CNUCED exhorte les décideurs à moderniser les infrastructures maritimes, à supprimer les subventions nuisibles à l’environnement, à combler les lacunes juridiques dans les eaux internationales et à favoriser un commerce plus équitable entre pays, notamment en soutenant les économies en développement dépendantes des océans.