Le 7e Sommet culturel d’Abou Dhabi, tenu du 27 au 29 avril sous le thème « La culture au service de l’Humanité et au-delà », a consacré une place centrale à l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur l’art et la culture, en explorant ses multiples rôles dans la création et la consommation culturelles.
Cette édition a réuni des intellectuels, artistes, chercheurs et décideurs venus des quatre coins du monde, autour d’un programme riche en séminaires, expositions, rencontres artistiques, ateliers pour tous les âges et événements communautaires. L’objectif : favoriser les échanges entre disciplines, générations et cultures, tout en abordant les enjeux contemporains à la croisée de la technologie, de la culture et de la gouvernance.
Le directeur de l’Institut Max Planck pour le développement humain à Berlin, Iyad Rahwan, a mis en lumière la double fonction de l’IA dans le paysage culturel actuel : d’une part, son influence croissante sur la manière dont les publics consomment la culture ; d’autre part, sa participation directe à la création artistique, que ce soit dans la musique, les arts visuels ou la peinture. Il a plaidé pour une meilleure maîtrise de ces technologies afin de maximiser leur potentiel tout en limitant les dérives, appelant notamment à la mise en place d’expositions mêlant rigueur scientifique et expression artistique.
De son côté, Glenn D. Lowry, directeur du Musée d’art moderne David Rockefeller, a souligné que les musées doivent être considérés comme des laboratoires culturels vivants. Selon lui, ils représentent des espaces propices à l’expérimentation et à l’innovation, où les créateurs peuvent tester de nouvelles idées et technologies, renforçant ainsi les échanges entre les peuples.
Le sommet a également accueilli le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, qui a participé au forum des consultations régionales dans le cadre de l’initiative Mondiacult 2025. En tant que président de ces consultations pour la région arabe, il a pris part à des discussions stratégiques sur l’avenir des politiques culturelles dans le monde.
Présent également, l’ambassadeur du Maroc aux Émirats arabes unis, Ahmed Tazi, a assisté aux travaux du sommet, qui s’est affirmé comme une plateforme internationale de dialogue autour de la place de la culture dans la construction d’un avenir inclusif et durable.
En plaçant l’intelligence artificielle au cœur de ses réflexions, le Sommet culturel d’Abou Dhabi 2024 a réaffirmé la nécessité d’un dialogue constant entre tradition et innovation pour mieux penser la culture du XXIe siècle.
 sur l’art et la culture, en explorant ses multiples rôles dans la création et la consommation culturelles.){kind=link}