Trois conventions de partenariat ont été signées mercredi à Rabat entre le ministère du Transport et de la Logistique et la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI), dans le but de stimuler la recherche appliquée et l’innovation dans les secteurs stratégiques du transport et de la logistique.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, et du Conseiller de Sa Majesté le Roi, André Azoulay, également président de la FRDISI.
Ces accords s’inscrivent dans la continuité de la convention-cadre signée en juin 2024 entre les deux parties, visant à mobiliser la recherche scientifique et les technologies émergentes au service de la performance des infrastructures et des services de transport.
Intelligence artificielle, maintenance prédictive et optimisation cognitive
La première convention, conclue entre l’Office national des chemins de fer (ONCF) et la FRDISI, porte sur le développement de systèmes intelligents de gestion des transports intermodaux, ainsi que sur l’automatisation de la détection des défauts de surface sur les trains à grande vitesse.
La deuxième, signée entre l’Office national des aéroports (ONDA) et la FRDISI, prévoit le déploiement d’outils pour renforcer la vigilance cognitive dans le contrôle aérien et le pilotage, ainsi que la création d’une application mobile permettant une meilleure gestion en temps réel des flux passagers dans les aéroports marocains.
Quant à la troisième convention, elle lie la Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) à la Fondation. Elle vise l’intégration de technologies de machine learning pour optimiser la maintenance prédictive des flottes de véhicules opérées par la SNTL.
Une impulsion nationale à la recherche appliquée
Dans une déclaration à la presse, le ministre Abdessamad Kayouh a souligné que ces partenariats traduisent l’engagement du Royaume en faveur de l’innovation nationale, notamment dans des domaines porteurs comme l’intelligence artificielle. Il a mis en avant l’expertise de la FRDISI, forte d’un portefeuille de plus de quarante inventions, et l’importance de mobiliser les compétences marocaines dans des projets à haute valeur technologique.
André Azoulay a quant à lui indiqué que ces signatures marquent l’entrée de la Fondation dans une nouvelle phase de collaboration avec des opérateurs publics majeurs. Il a insisté sur le rôle de la recherche scientifique dans le développement de solutions adaptées aux enjeux technologiques nationaux, soulignant que le Maroc dispose aujourd’hui des ressources humaines qualifiées pour relever ces défis.
Une fondation au cœur de l’innovation
Reconnue d’utilité publique, la FRDISI agit comme un incubateur de projets innovants et un relais entre le monde scientifique et les secteurs industriels. Elle intervient aussi bien sur les plans de la recherche que de la formation, de l’ingénierie, et de la création d’entreprises technologiques à travers l’incubation et l’accompagnement.
Ces nouvelles conventions ouvrent la voie à des collaborations concrètes entre scientifiques, ingénieurs et établissements publics, dans une logique de souveraineté technologique et de valorisation des compétences nationales.