Un accord historique sur la pandémie marque un tournant dans la gouvernance mondiale de la santé

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L’Accord sur la pandémie, adopté lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé tenue à Genève, a été salué comme une avancée historique pour la gouvernance sanitaire mondiale, ont affirmé mercredi 11 juin les participants à la 4e réunion du Groupe de travail sur la santé du G20, à Pretoria.

Les délégués ont souligné que les douloureuses leçons de la pandémie de COVID-19 ont renforcé la volonté des États à établir un cadre plus équitable et plus solide, visant à assurer une coopération internationale renforcée face aux futures urgences sanitaires. Il ne s’agit là que du deuxième traité international de santé adopté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis 1948, après la Convention-cadre pour la lutte antitabac.

Fruit d’un processus complexe piloté par l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN), cet accord juridiquement contraignant repose sur plusieurs piliers fondamentaux. Parmi eux, l’engagement en faveur d’un accès équitable aux produits de santé en période de pandémie, notamment pour les pays les plus vulnérables, la création d’un réseau mondial de logistique et de chaînes d’approvisionnement, ainsi qu’un mécanisme de coordination financière pour renforcer les capacités nationales en matière de prévention, de préparation et de réponse.

Le traité consacre également l’approche intégrée « Une seule santé », qui reconnaît les liens étroits entre santé humaine, santé animale et santé environnementale.

Adopté avec le soutien de 124 États membres, cet accord bénéficie d’un large consensus international. La résolution de la 78e Assemblée mondiale de la santé marque ainsi un tournant politique et symbolique, en intégrant officiellement le texte dans le cadre constitutionnel de l’OMS et en ouvrant la voie à sa mise en œuvre.

Les participants à la réunion du G20 ont mis en lumière l’importance de cet engagement collectif pour corriger les inégalités criantes dans l’accès aux produits vitaux, mises en évidence durant la pandémie de COVID-19.

Au cœur de ce nouveau dispositif figure un mécanisme inédit : le système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages (PABS). Celui-ci impose aux laboratoires pharmaceutiques de fournir jusqu’à 20 % de leur production pendant une crise sanitaire, en échange d’un accès rapide aux données sur les agents pathogènes. Cette mesure vise à garantir que les avancées scientifiques profitent à tous, sans distinction.

Cet accord, selon les délégués, ouvre une nouvelle ère de solidarité mondiale face aux menaces sanitaires, fondée sur la justice, l’équité et la responsabilité partagée.

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